- Année : 1925.
- Etat : Bon
Ignacio Zuloaga (1870-1945) fut l'un des plus importants peintres espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Portraitiste très prisé en son temps, il a également donné des images puissantes de tauromachie en Andalousie et de l'Espagne noire en Castille, notamment à Ségovie. [...] Cherchant à renouer avec la tradition du Siècle d'or, il s'affirma (ses portraits mondains mis à part) comme le peintre d'une Espagne profonde, privilégiant scènes et types populaires traduits dans un expressionnisme parfois grinçant. [...] C'est Paris, où il arrive en 1890, qui devient son lieu d'élection pour un quart de siècle ; en dépit de fréquents voyages, Montmartre demeurera jusqu'à la Première Guerre mondiale le port d'attache de Zuloaga. Adopté d'emblée par la " bande catalane " (Rusiñol, Casas, Utrillo), celui-ci expose dès 1891 chez Le Barc de Boutteville et devient bientôt l'un des fidèles de la Société nationale des beaux-arts. Parmi ses nombreux amis peintres se détachent Degas, Gauguin, Émile Bernard, Charles Cottet (qu'il conduira par la suite en Castille), Maxime Dethomas (dont il épousera la sœur en 1899).
Missive autographe signée. Bon état general.
Ecriture claire et bien lisible. Dimensions 16 x 22 cm environ déplié.
Adressée à son amie la chanteuse Lucienne Bréval.
" Oui j'ai reçu votre si gentille télégramme,
ma chère grande ami, et je vous assure qu'il
m'a fait le plus grands des plaisirs [...]
Ma vie ici devient bien fatigante car l'on ne
me laisse plus vivre. Figurez vous que rien
que le mois d'aout [./.] il y a eu plus de 5000
visiteurs dans mon musée ... "
Correspondance amicale à découvrir. Belle signature " Ignacio "
[ Biographie : Ignacio Zuloaga y Zabaleta (1870-1945) Il fut l'un des plus importants peintres espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Portraitiste très prisé en son temps, il a également donné des images puissantes du monde taurin en Andalousie et de l'Espagne noire en Castille, notamment à Ségovie.
[...] C'est Paris, où il arrive en 1890, qui devient son lieu d'élection pour un quart de siècle ; en dépit de fréquents voyages, Montmartre demeurera jusqu'à la Première Guerre mondiale le port d'attache de Zuloaga. Adopté d'emblée par la " bande catalane " (Rusiñol, Casas, Utrillo), celui-ci expose dès 1891 chez Le Barc de Boutteville et devient bientôt l'un des fidèles de la Société nationale des beaux-arts. Parmi ses nombreux amis peintres se détachent Degas, Gauguin, Émile Bernard, Charles Cottet (qu'il conduira par la suite en Castille), Maxime Dethomas (dont il épousera la sœur en 1899). Plus tard viendront les écrivains comme Barrès (à qui il révélera Greco et dont il fera en 1913 un portrait célèbre devant le paysage de Tolède) ou Rilke.
Le tempérament de l'artiste, qui remonte consciemment à la tradition du Siècle d'or, qui s'attache à construire et simplifier les formes, parfois brutalement, l'associe à la réaction anti-impressionniste de 1890.
Zuloaga s'affirme comme le peintre d'une Espagne folklorique mais nullement fade et d'un expressionnisme parfois grinçant. Une " Espagne blanche ", celle de Séville, où tiennent le premier plan danseuses, gitanes et toreros, lui valut en 1895 ses premiers succès de public. Elle est remplacée bientôt par cette " Espagne noire ", Vieille-Castille immuable qui fut révélée au peintre en 1898 par l'installation de son oncle Daniel à Ségovie : laboureurs, muletiers, vieilles femmes enveloppées de noir, nains et goitreux devant des châteaux forts et des villes perchées — Ségovie, Turegano, Sepulveda —, sous des ciels d'orage à la Greco. Cette image figée et durcie, presque tragique, d'une Castille " essentielle " est celle-là même que fixera le " génération de 1898 ", dont les maîtres, Unamuno, Azorin, Baroja, seront amis et modèles du peintre ; elle décide de sa renommée en Espagne et de son succès mondial. Des expositions à Düsseldorf (1904) et à New York (1909) lui valent une pluie de commandes. C'est alors le portrait d'apparat — aristocrates, financiers, écrivains, actrices et mondaines — qui passe au premier rang de sa production et lui assure une fortune considérable. La Première Guerre mondiale ramène Zuloaga en Espagne. L'artiste vivra désormais au bord de la mer Cantabrique, à Zumaya. Source Larousse.fr ]
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